La Syrie : Un Autre Front Pour des Guerres Impérialistes
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Traduit de Challenge du 22 mai 2013
La guerre civile en Syrie met les dirigeants des E-U dans l’embrarras. Ils ciblent le régime de Bachar Assad, le président syrien, en accord avec leur besoin permanent de protéger le gaz et le pétrole du Moyen Orient. Ce n’est qu’en limitant l’accès aux sources de l’énergie de leur rival suprême, la Chine, qui en a besoin pour l’expansion de son économie et de son armée, que les patronat états-unien peut maintenir sa supériorité impérialiste. Simultanément, les capitalistes états-uniens s’inquiètent de ce qu’une invasion de la Syrie ne soit qu’une répétition de leurs fiascos en Irak et en Afghanistan – surtout vu que les travailleurs des E-U se montrent sceptiques envers et ne semblent pas soutenir la prochaine guerre pour la défense des bénéfices. Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter et d’autres présidents des E-U, a affirmé sur Bloomberg Television qu’une intervention militaire en Syrie impliquerait le risque « d’un désastre à grande échelle pour les Etats-Unis ».
En août 2012, Obama a averti la Syrie qu’elle violerait “une ligne rouge” et risquerait l’intervention des E-U si elle employait des armes chimiques. Confronté à des rapports récents qu’Assad et l’opposition syrienne auraient utilisé des gaz toxiques (New York Times, le 6 mai 2013), Obama doit choisir entre l’emploi de la force militaire, impopulaire, et une perte de crédibilité. Selon un article majeur à la une du New York Times (le 5 mai 2013), Obama serait « réticent à s’empêtrer dans une autre guerre au Moyen Orient, et, bien conscient que la plupart des Américains s’opposent à une action militaire, le président a délibérément évité d’expliquer à quoi sa ‘ligne rouge’ correspond en réalité ». Les dirigeants israéliens, agissant comme des hommes de paille des E-U, ont lancé des frappes aériens deux fois contre les missiles fournis à la Syrie par l’Iran, établissant ainsi leur propre ligne rouge afin d’arrêter des envois à Hezbollah, ennemi de l’Israël, tout en démontrant la faiblesse de la défense aérienne syrienne.