La France: Les vendus syndicaux mendient pour des miettes, sapent les actions de masse.

Traduit de Challenge, le 5 janvier 2011

PARIS, le 8 décembre – Cinq confédérations syndicales avec près de deux millions d’adhérents appellent à des manifestations partout en France le 15 décembre, sous le mot d’ordre « non à l’austérité, la priorité aux emplois et à la croissance en Europe », dans le cadre d’une journée de manifestations en Europe. Ce mot d’ordre réformiste ne met guère en cause le système capitaliste responsable de l’austérité et du chômage. Il cache le fait que sous le capitalisme, la croissance économique du patronat se base sur l’exploitation du pouvoir de travail des ouvriers.

Les vendus syndicaux français mendient des miettes au patronat, demandant « un partage plus juste de la richesse », tout en justifiant ce qu’ils appellent « la nécessaire réduction des déficits ».

Cet automne, les incapables qui mènent les syndicats ont dirigé le mouvement colossal contre la réforme des retraites dans le cul-de-sac d’éparses grèves et manifestations d’un jour. Cela n’a pas empêché des milliers de syndicalistes de base – des travailleurs des ports, des raffineries, du transport ferroviaire et routier, et d’assainissement – d’organiser eux-mêmes des grèves prolongées. Ils ont fermé les ports et interrompu la livraison d’essence et de gazoil à des régions étendues du pays, tandis que de nombreux élèves ont fermé des centaines d’écoles dans une grande manifestation de solidarité avec les travailleurs.

Mais les vendus sont venus à bout de leur esprit combatif, permettant au gouvernement de droit de Sarkozy d’enregistrer une victoire de plus et de faire adopter sa loi de « réforme » des retraites, augmentant l’âge minimum du départ en retraite.

Beaucoup de travailleurs ici comprennent le rôle de vendu joué par ces incapables, mais ils ne voient pas d’alternatif. C’est aux communistes d’aider à construire un mouvement révolutionnaire qui jettera à la poubelle de l’histoire aussi bien le capitalisme que les chefs des syndicats.



Le Pillage d’Haïti Dévoilé lors d’un forum organisé par une église

Traduit de Challenge, numéro du 15 décembre 2010

Brooklyn, New York, le 6 novembre – “Pendant qu’il manifestait en faveur de l’éducation pour tous les Haïtiens devant le Ministère de l’Education à Port-au-Prince, un enseignant a été tué par la milice haïtienne ». L’assistance avait le souffle coupé en écoutant la description des détails de l’assassinat.

Comme l’a précisé l’orateur, bien que ce soit une balle tirée par un flic qui a mis fin à la vie de Louis Jean Filbert le 9 octobre, les 200 ans d’impérialisme raciste en Haïti en sont responsables tout autant. Les capitalistes rapaces du monde n’ont jamais pardonné aux Haïtiens de s’être libérés du joug de l’esclavage. Lorsque l’orateur a terminé son discours, il était évident qu’une vision de la catastrophe actuelle comme le simple résultat d’un événement géologique serait sérieusement limitée.

Cet orateur et d’autres participaient à un forum appelé Les Haïtiens abandonnés. 80 personnes y assistaient. Le forum a eu lieu dans la chapelle. Des idées communistes sont présentes dans cette église par le biais de notre groupe dédié à la justice sociale, groupe qui organise des activités comme le forum.

Les gens avaient l’air d’attendre quelque chose au début de l’événement. La communauté haïtienne et les membres de l’église avaient organisé le forum ensemble. L’événement fut un grand succès dans la mesure où la communauté haïtienne y a participé énormément. En fait, il y avait plus de Haïtiens que de membres de l’église, fait qui nous a clairement fait comprendre qu’il nous faut organiser mieux au sein de l’église.

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Le Business Humanitaire: l’ONU et Haïti au Temps de Choléra

Communication d’une étudiante en Haïti

 Port-au-Prince, le 18 novembre—“Business humanitaire”: autrefois la traite ou commerce des noirs (esclaves); aujourd’hui l’exploitation faite sous d’autres formes … Quand il y a plus de mille morts de choléra sur 17 000 cas déclarés, et quand l’OMS prévoit plus de 270 000 cas dans les mois prochains, qu’est-ce qui explique le silence des ONGs par rapport au choléra, contrairement au séisme?  Où sont aujourd’hui ces milliers de médecins, de secouristes, pendant que des cadavres se multiplient dans les hôpitaux, dans les rues de l’Artibonite, et presque partout dans le pays? 

Haïti devient depuis un bon bout de temps un carrefour important ou même le centre commercial des organisations inter-gouvenementales (USAID, OIM) et non-gouvernementales (OXFAM, ACF).  Cette situation s’est empirée suite au séisme du 12 janvier.  Ce marché devient tellement important et sans doute tellement bénéfique que même les ONGs non connues viennent se faire un nom sur ce coin de terre, au détriment de son peuple tout en profitant de ses malheurs.

L’ONU, pour exprimer son rancoeur et sa déception pour avoir été mise en quarantaine par les forces militaires américaines (environ 20 000) les jours d’après le séisme, pour n’avoir pas été impliquée ou même exclue de ce marché potentiel, s’est déversée sur la population en commettant des actes de violence où les victimes étaient des femmes, des enfants, des jeunes, des syndicalistes, des paysans, des étudiants—bref, toutes les couches de la population sont victimes des barbaries des soldats onusiens.  On apprécie l’audace, le mois de mai passé, de M. Edmond Mulet, chef civil de la MINUSTAH, lorsqu’il affirmait que les élections doivent se tenir le 28 novembre 2010, ne se tenant même pas compte de la réalité d’un million d’haïtiens acroupissant dans une misère atroce sous des tentes.

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Fiasco de la Tournée Asiatique d’Obama: Rivaux Impérialistes et Domestiques Enveniment Ses Ennuis Commerciaux, Fiscaux

Des déficits énormes dans la commerce étrangère et le budget fédéral gênent la capacité des impérialistes étatsuniens de payer l’élargissement des guerres qui leur sont essentielles.  Le déficit commercial retire $44 milliards des E.-U. chaque mois, puisque les E.-U. importent plus qui’ils exportent.  Le déficit du budget fédéral est monté en flèche de $960 milliards en 2008 jusqu’à $1,42 trillions en 2009.  La division croissante entre les capitalistes étatsuniens, évidente dans le phénomène du Parti de Thé [le “Tea Party” droitiste, son nom venant d’une histoire des colons de Boston en révolte contre la monarchie britannique], avec son plaidoyer vanté anti-impôts et contre le “gros gouvernement,” rend plus difficile pour les dirigeants représentés par Obama de manier le déficit fédéral aux E.-U..  Pendant ce temps, le montant des frais des opérations militaires étatsuniennes en Irak et en Afghanistan (et maintenant au Yémen et au Pakistan) a grimpé au-dessus de $3 trillions.

La tournée récente d’Obama en Asie, qui visait à manier le problème de la commerce, fut un échec.  “La confiance en le leadership étatsunien pour l’économie globale continue à diminuer,” résumait le Comité de Relations Etrangères [CFR en anglais], le groupe d’études principal de l’impérialisme étatsunien, à propos du sommet des pays du Groupe de 20 [G20] (le site CFR, 12 novembre). 

 Sommet G20 à Séoul Montre la Rivalité Impérialiste comme Force Motrice du Monde

 Le conflit ouvert régnait à Séoul.  Les patrons chinois et étatsuniens se sont accusés mutuellement d’avoir dévalué leurs devises pour mieux avancer les exportations. “Une chute de 7,5% du dollar pendant les quatre mois derniers rend moins cher à l’étranger les marchandises étatsuniennes; la demande aux économies émergentes pousse la vente des sociétés telles que General Electric” (Bloomberg, 11 novembre).

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Les Elections, Colis Piégés, et Guerre Impérialiste sans Fin

L'aile impérialiste étatsunienne, dirigée par Rockefeller et servie par Obama, ne pourrait pas avoir demandé une livraison d'UPS et de FedEx plus opportune. Arrivés le week-end avant le jour du scrutin, les colis piégés yéménites ont aidé à déplacer l'attention encore une fois, pendant un certain temps au moins, à l'élargissement des guerres des États-Unis.

Jusque-là, les élections de cette année étaient axées presque entièrement sur la crise économique intérieure qui confonte les dirigeants des États-Unis. Elles reflètaient une bataille plus amère entre les capitalistes étatsuniens différents, un combat entre les politiciens de droite du Tea Party et ceux, les libéraux, qui sont au service de la faction dominante, l’aile impérialiste.

Les forces qui fournissent des fonds à la Tea Party, en particulier les frères Koch (milliardaires texans), se concentrant sur les bénéfices immédiates, à court terme, favorisent les réductions des impôts pour les riches et très peu de la réglementation financière. Le groupe dirigé par Rockefeller représente les intérêts à long terme du capitalisme étatsunien; il est plus dépendant des bénéfices provenant du pétrole étranger, et du contrôle de ce pétrole, ce qui rend les guerres impérialistes à l'étranger nécessaire pour la survie de leur système. La lutte électorale de la Tea Party a éclipsé les efforts à l'outre-mer qui sont plus urgents pour l'aile dominante.

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