Les Elections, Colis Piégés, et Guerre Impérialiste sans Fin
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L'aile impérialiste étatsunienne, dirigée par Rockefeller et servie par Obama, ne pourrait pas avoir demandé une livraison d'UPS et de FedEx plus opportune. Arrivés le week-end avant le jour du scrutin, les colis piégés yéménites ont aidé à déplacer l'attention encore une fois, pendant un certain temps au moins, à l'élargissement des guerres des États-Unis.
Jusque-là, les élections de cette année étaient axées presque entièrement sur la crise économique intérieure qui confonte les dirigeants des États-Unis. Elles reflètaient une bataille plus amère entre les capitalistes étatsuniens différents, un combat entre les politiciens de droite du Tea Party et ceux, les libéraux, qui sont au service de la faction dominante, l’aile impérialiste.
Les forces qui fournissent des fonds à la Tea Party, en particulier les frères Koch (milliardaires texans), se concentrant sur les bénéfices immédiates, à court terme, favorisent les réductions des impôts pour les riches et très peu de la réglementation financière. Le groupe dirigé par Rockefeller représente les intérêts à long terme du capitalisme étatsunien; il est plus dépendant des bénéfices provenant du pétrole étranger, et du contrôle de ce pétrole, ce qui rend les guerres impérialistes à l'étranger nécessaire pour la survie de leur système. La lutte électorale de la Tea Party a éclipsé les efforts à l'outre-mer qui sont plus urgents pour l'aile dominante.
Les propriétaires des géants basés aux E.-U. comme ExxonMobil et JP Morgan Chase cherchent à assurer le Moyen-Orient (au sens plus large du terme) par la force, tant pour ses ressources énergétiques et géostratégiques, tant pour contrer l’expansion là-bas de leurs rivaux—la Chine, la Russie, et l’Iran.
Les gros titres sur les colis piégés et l'intensification des attaques étatsuniennes au Yémen—voisin de l’Arabie Saoudite, bijou dans la couronne des grandes pétrolières—l'ont emporté sur les plus récents prononcements de Sarah Palin ou le Daily Show. Et juste une semaine avant la dernière menace yéménite a éclaté, Wikileaks ont livré au public 400.000 documents militaires incriminants, braquant les phares sur l'Irak, et indirectement sur l'Iran.
Wikileaks Aident les Militaires à Ecrire le Manuel pour la Prochaine Guerre
Une guerre civile bouillonnante en Irak, découlinant en grande partie des faux pas étatsuniens mis en évidence par Wikileaks, empêche les compagnies pétrolières comme Exxon de réaliser les six milliards de barils par jour (BBD) que les dirigeants des États-Unis espéraient quand ils ont envahi l'Irak en 2003. La production n’a guère atteint 2,5 BBD.
Se déguisant en anti-guerre et anti-establishment, Wikileaks fournit en fait un "ce-qu’il-ne-faut-pas-faire," un guide pour le futur affrontement du Pentagon avec l'Iran. Dépourvus de toute motivation légitime, les militaires étatsuniens doivent compter sur le racisme anti-islamique à motiver les troupes à tuer. Mais les morts continuelles des civiles en masse (dénommées d’une facon raciste “dégâts parallèles”), et en plus la torture et l’ assassination des prisonniers, pourraient déclencher une rébellion islamique élargie contre les États-Unis, renversant en tout ou en partie leurs acquis militaires. Exxon pourrait perdre sa principale source de pétrole, en Arabie Saoudite.
Dirigeants Dominants E.-U. Dévoués à la Guerre malgré les Gains du Tea Party
Wikileaks et le complot yéménite injectent un accent sur la guerre dans le système électoral, souvent distrayant, que l'histoire a collé aux dirigeants impérialistes dominants des États-Unis. Tous les deux ans, n'importe qui (à peu près), avec assez d'argent, peut acheter un siège au Congrès. La faction principale de Rockefeller a des soucis que des capitalistes comme les frères Koch rallieront avec le Tea Party une base électorale anti-impôts, pour élire des représentants qui feraient obstacle à leur besoin à long terme d’une machine de guerre.
Le comité d’experts du premier rang des impérialistes étatsuniens, le Conseil sur les Relations Etrangères (CFR), libéral et financé par Rockefeller, est en train de publier une longue série intitulée «Politique étrangère et les élections de 2010», soulignant, dans le cas de l'Afghanistan, "Doutes sur la Mission" et "Financement de la Guerre. "
Le Wall Street Journal, qui appartient à Rupert Murdoch (Républicain mais impérialiste) exprime des soucis à son tour: "La question est de savoir si les candidats soutenus par des militants du Tea Party peuvent forcer un changement dans les termes du débat sur la guerre en Afghanistan. Alors que les Républicains sont traditionnellement belliciste sur la défense—et la politique étrangère n'a pas émergé comme une question importante de la campagne—certains candidats du GOP ont exprimé leur scepticisme quant à l'ampleur de l'engagement militaire américain dans la région." (10/27/10)
La veille des Elections, les penseurs impérialistes libéraux souhaitaient que les nouveaux élus du Tea Party se révélerait en fin de compte plus impérialistes d'esprit. Stephen Biddle, un chercheur du CFR, espère qu’il y ait une scission au GOP: «L'une des divisions dans le Tea Party est entre les libertaires durs qui croient tout simplement en un gouvernement plus petit, et sont essentiellement isolationnistes dans leur politique étrangère, contre les conservateurs Républicains plus traditionnels au Tea Party qui ont tendance à croire que les secteurs non-militaires du gouvernement sont ce qu’il faut couper." (Public Radio International, 10/19)
Frank Rich, l’observateur expert d’Obama pour le journal libéral New York Times, prévoyait également le même côté positif pro-impérialiste dans les gains électoraux Républicains:
«Trent Lott, ancien leader du Sénat, et actuel lobbyiste de haut standing, a tout révélé le mois de juillet. «Nous n'avons pas besoin de beaucoup de disciples de Jim DeMint,” dit-il, se référant au sénateur de la Carolinie du Sud, qui est le saint patron du Tea Party au Congrès. «Dès qu'ils arrivent ici, nous avons besoin de les coopter. Ce sont les grands joueurs qui signait les chèques pour le déferlement du Parti Républicain [les frères Koch, per exemple], et non ces gens tellement sérieux en chapeaux tricornes, qui ont l'intention de régler la table de jeu dans la prochaine reprise de pouvoir par les entreprises à Washington. Bien que Tom DeLay peut être jugé pour corruption maintenant au Texas, l'esprit de son K Street [rue des lobbyistes à Washington] vit encore, dans une liste des clients de Lott qui comprend Northrop Grumman et Goldman Sachs."
Le marchand d'armes Grumman et le financier super-impérialiste Goldman-Sachs ont des intérêts et des objectifs (dans la guerre) semblables à ceux d’Exxon et de JP Morgan.
Après la défaite prévue aux urnes, le message des impérialistes libéraux aux masses devient de rallier à Obama en 2012. Les élections, cependant, sont une impasse; tous les candidats représentent une faction capitaliste ou une autre. PLP s'efforce de bâtir notre parti communiste révolutionnaire à travers l'action militante dans les usines et les syndicats, sur les campus et parmi les soldats venant de la classe ouvrière, dans les églises et autres organisations de masse, contre les milliardaires impérialistes et leurs laquais politiciens.
De telle actions vont nous mener à la révolution pour effacer les faiteurs de guerre poussés par le profit, et pour établir la classe ouvrière au pouvoir étatique.
Encadré sur l'Iran
Une Invasion d’Iran Résoudrait-elle l’Impasse au Congrès?
Mais la lumière impérialiste plus brillante entrevue au fond du tunnel sombre du Tea Party vient de Strategic Forecasting, Inc. (Stratfor). Les analystes de Stratfor, largement cités, fournissent aux sociétés des États-Unis des aperçus politiques globaux qu'ils savent utiliser pour augmenter les profits. Le 27 Octobre, George Friedman, le fondateur de Stratfor, a prédit que le Congrès se trouverait dans l’impasse sur les questions intérieures après les élections de Novembre, mais a déclaré ensuite:
"Si Obama utiliserait la politique étrangère de renforcer sa position politique par une action décisive, et s’il obtiendrait des résultats positifs dans les relations avec les gouvernements étrangers, le seul endroit où il pourrait le faire serait l'Iran." Friedman produit ensuite la même combinaison (conscience de risques/voeux pieux) qui a accompagné les premières incursions de Washington dans les conflits sans fin en Irak et et Afghanistan:
"Une attaque contre l'Iran ne serait pas une invasion, ni une guerre courte. Comme la Yougoslavie en 1999, ce serait une guerre aérienne extensive, durant un nombre inconnu de mois. Il y auraient des prisonniers de guerre étatsuniens des avions abattus ou en panne sur le territoire iranien. Il y aurait de nombreuses victimes civiles, sur lesquels les médias internationaux se concentreraient. Il ne serait pas une campagne antiseptique, mais il est capable probablement (bien qu’il est important d’insister, pas certainement) de détruire la capacité nucléaire de l'Iran et d’affaiblir profondément ses forces conventionnelles."
Aussi radicale que cette proposition soit sembler, Stratfor ne se trouve point sur la frange lunatique. Le CFR, ultra-establishment comme il est, a toute de suite affiché l’article sur son propre site Web, le dénommant "Faut Lire."
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