Afrique orientale : Le capitalisme gâche l’enseignement pour les travailleurs
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Samedi, le 15 mars 2014 Le système éducatif est en crise, non seulement en Tanzanie mais aussi dans des pays comme le Kenya, l’Ouganda, l’Ethiopie, et aussi en Amérique Latine, aux Etats-Unis, et partout dans le monde. La source de cette crise, c’est le fait que les écoles sont aux mains des patrons. Puisque les patrons contrôlent le système éducatif, les enfants riches et les enfants pauvres n’y sont pas traités de la même manière et les inégalités croissent. A l’époque coloniale, le système éducatif s’est empiré dans les pays africains parce que ce système était fondé sur des « races ». Les blancs étaient favorisés, ainsi que certaines tribus que les colonialistes avaient décidé de former pour qu’elles remplissent des tâches administratives ou d’encadrement. On a construit la plupart des écoles dans des villes où les blancs vivaient. Après l’indépendance, les masses populaires pensaient que le système éducatif s’améliorerait, mais c’est resté un système maudit sur le continent africain ainsi que partout dans le monde. L’enseignement était un bien marchand, et les fils et les filles des riches recevaient une meilleure éducation, surtout dans les écoles privées détenues par les patrons, tandis que les pauvres – la majorité de la population – ne recevaient aucune éducation. En 1985, la Tanzanie a cédé à la pression exercée par le néo-colonialisme et a adopté une « économie de marché ». Par le biais du dispositif géré par les Nations Unies, puis le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale, l’Organisation Mondiale du Commerce et l’UNESCO, la plupart des Tanzaniens n’ont pu se payer une éducation. Le FMI a imposé des conditions au gouvernement tanzanien. Afin de recevoir des aides, le gouvernement devait réduire ses dépenses dans des secteurs comme l’éducation nationale, la santé, les communications et les transports en commun. Ces réductions budgétaires ont fait stagner l’innovation technologique, et ont fait fuir les experts tanzaniens, tels les enseignants, les médecins, les ingénieurs. Les offres d’investissements de la part du FMI étaient conditionnées par l’importation de chers produits finis. Le résultat final de ces politiques, c’est qu’aujourd’hui dans les écoles publiques, 85 % des élèves de niveau trois ne savent pas lire le kiswahili ni résoudre des problèmes mathématiques (Zaida Mgalla). Mme Mgalla indique que les résultats en anglais sont encore pires. Ses recherches montrent qu’un grand nombre d’enfants n’acquièrent pas les savoirs fondamentaux à l’école primaire. Mme Mgalla a dit : « Nous vivons dans une société divisée en deux classes. Les personnes privilégiées, qui ont plus de richesses et qui peuvent se payer une école privée, obtiennent de meilleurs résultats que la plupart des gens. Quand il s’agit de l’éducation, la Tanzanie n’est pas un pays homogène ». Les réformes qu’elle préconise ne pourraient jamais réussir, puisque le système éducatif reste la propriété des patrons. Le système éducatif sert le système impérialiste, qui empêche les masses populaires de faire de réels progrès économiques. Les enseignants et les élèves doivent s’unir en une alliance pour lutter pour une éducation gratuite et égale pour tous, pour mettre fin à un système qui accorde des emplois à certains tandis que d’autres sont confrontés à une vie dans l’insécurité, pour obtenir de la nourriture saine pour les élèves, pour créer des activités extrascolaires pour développer le corps et l’esprit des élèves. Pendant que cette alliance organise ces luttes, le Progressive Labor Party aura la possibilité d’organiser en Afrique orientale un parti que sera vraiment international, et de gagner les travailleurs et les élèves à l’idée que le capitalisme ne fournira jamais une véritable éducation à la classe ouvrière. Nous devons saisir le pouvoir aux patrons afin de mettre fin aux classes sociales et de nous libérer de l’exploitation. Dès lors, l’enseignement sera l’œuvre de, et sera destiné à, cette classe qui en réalité crée toute valeur sociale : la classe ouvrière.
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