L’inculpation pour viol du patron du FMI reflète l’intensification de la rivalité impérialiste.

Dominique Strauss-Kahn, le patron du FMI, a une longue histoire d’agressions sexuelles sans suites. Mais lquand il a violé une femme de ménage d’origine africaine dans un hôtel à New York City au début de ce mois, on l’a jeté brutalement en prison sur sept charges criminelles – mais seulement parce que, récemment, il avait menacé des intérêts impérialistes et monétaires des E-U. Le viol raciste de pays entiers est l’un des principaux buts du FMI depuis sa création en 1969. L’organisation impose des programmes sévères de réduction du budget afin d’appauvrir et d’affamer les travailleurs dans les pays capitalistes moins puissants, et afin de sauvegarder des bénéfices pour les investisseurs asiatiques, européens et états-uniens, investisseurs que le FMI représente.

Le crime le plus grave de Strauss-Kahn : une alliance avec la Chine.

La mise en accusation de Strauss-Kahn, rédiger sous la direction du procureur de Manhattan, Cyraus Vance, Jr., qui appartient à la noblesse impérialiste des E-U, comporte beaucoup de détails épouvantables. Mais le fait le plus offensant de Strauss-Kahn envers les patrons états-uniens était un discours tenu à Washington l’année dernière. Selon un article paru dans le quotidien britannique The Guardian le 10 février 2011, « Strauss-Kahn … a prôné une nouvelle monnaie mondiale qui défierait la dominance du dollar ». A l’ombre de la Maison Blanche et du Pentagone, Strauss-Kahn prôné une hérésie anti-états-unien. Il a proposé que le commerce mondial se fasse dans un instrument remis sur le tapis et sanctionné par le FMI, et qui s’appelle un « Special Drawing Rights » (SDR). C’est un bien de réserve donnant droit à des intérêts et créé par le FMI afin de supplémenter les autres réserves des pays membres. L’année dernière, Strauss-Kahn a poussé pour que le panier de devises du FMI – qui inclut le dollar, la livre sterling, l’euro et le yen – soit élargi pour inclure d’autres devises comme le yuan chinois.

Le fait d’élargir le SDR de cette manière dévaluerait le dollar et permettrait à des pays d’acheter le SDR à la place des obligations de trésorerie des E-U. Plus important, l’utilisation de ce panier comme monnaie internationale de préférence menacerait la domination de la classe dirigeante des E-U et accroîtrait l’influence du principal concurrent économique des E-U, la Chine. En février, Strauss-Kahn s’est adressé publiquement à ce changement proposé. Plus tard en février, il a nommé Zhou Min, le gouverneur adjoint de la Banque populaire chinoise, comme son « conseiller spécial ». Deux mois plus tard, les gros bras racistes de la police new-yorkaise promenaient Strauss-Kahn, en menottes, dans les rues.

Les capitalistes des E-U exploitent la scandale Strauss-Kahn afin de prendre le contrôle du FMI.

Le ministre des Finances des E-U, Timothy Geithner, a exigé la démission immédiate de Strauss-Kahn. C’est ce qu’il a fait, de derrière les barreaux de la prison de Rikers Island. Un ancien vice-président de JPMorganChase, John Lipsky, a immédiatement pris les contrôles en tant que patron par intérim du FMI. Les dirigeants états-uniens, exploitant la présence de deux dirigeants favorables aux E-U, Sarkozy en France et Merkel en Allemagne, sont maintenant positionnés pour nommer le prochain chef du FMI, qui siégera pour de longues années. Le New York Times, organe principale de la même section impérialiste, dominante des capitalistes états-uniens qui gère JPMorgan Chase, a commenté dans un éditorial le 21 mai 2011 les différents candidats possibles qui soutiennent les E-U.

“Mme [Christine] Lagarde, qui serait la première femme a occupé la positions, est expérimentée et a beaucoup d’autres qualités. Mais d’autres candidats talentueux doivent aussi être pris en considération, dont Tharman Shanmugaratnam, le ministre des Finances de Singapore et président du comité des finances du FMI ; et Arminio Fraga Neto, ancien patron de la banque centrale du Brésil ».

Lagarde, ministre des Finances de la France, un allié de Sarkozy, a travaillé pendant des décennies comme associé chez Baker & McKenzie, le principal cabinet d’avocats des E-U dans la région cruciale du Moyen Orient et du Maghreb. Les banquiers de Singapore et de Brésil, tous les deux, appartiennent au Groupe de Trente, un forum sur la politique monétaire mondiale favorable aux E-U, fondé par le Rockefeller Brothers Fund et géré par Paul Volcker, ancien économiste de Chase Manhattan et conseiller d’Obama. Le Groupe de Trente est l’un des principaux soutiens de la « réforme » du FMI.

Obama et ses associés croient qu’il ont marque un double but. Discrédité et sous garde à New York, jusqu’à récemment Strauss-Kahn était le candidat potentiel le plus populaire dans les prochaines élections présidentielles en France. Maintenant, les impérialistes états-uniens ont une meilleure chance de maintenir la coopération française, à la Sarkozy, dans des actions militaires menées par les E-U, comme les attaques de l’Otan en Libye.

Les capitalistes violent des milliards de travailleurs chaque jour. Ils nous exploitent avec des salaires de misère auxquelles nous sommes acculés par le chômage raciste, en constante augmentation. Ils nous tuent et nous estropient dans leurs guerres et avec la terreur exercée par leur police. Il est grand temps que ça change. Mais nous ne pensons pas à un changement de patrons afin de plaire à un compétiteur impérialiste plutôt comme un autre, comme le renvoie de Strauss-Kahn. Seul le communisme peut détruire la source de toutes ces attaques, le système capitaliste lui-même.