Congrès du PLP de 2010 L’internationalisme et la jeunesse sont les grandes lignes à suivre.

Traduit de Challenge, le 8 septembre 2010, page trois.

Le Congrès historique du Progressive Labor Party de 2010 a fait vivre le mot d’ordre ‘un drapeau, un monde, un Parti.’ Plus de 500 adhérents et sympathisants venus d’au moins 17 pays se sont réunis afin de réaffirmer notre attachement à la révolution communiste. Depuis la première oratrice, une jeune ouvrière noire, qui a expliqué d’une manière très claire le stade actuel de la rivalité entre impérialistes et le mouvement irrévocable vers une guerre mondiale capitaliste qui en résulte, jusqu’à la séance de clôture, au cours de laquelle le nouveau comité de direction du Parti a été plébiscité par le Congrès entier, cet événement a marqué un nouveau stade important dans la vie du Parti.

Le discours d’ouverture a donné le ton pour toute la suite de l’événement :

* Les leaders poseurs « gauchistes » de l’Amérique latine, Fidel Castro, Hugo Chavez, Luiz Inácio Lula da Silva et Rafael Correa Delgado, ont été dévoilés comme des pions des impérialismes russe et chinois.

* Les puissances impérialistes ont été condamnées pour l’exploitation raciste massive des travailleurs haïtiens, exploitation qui a créé les conditions pour le désastre résultant du tremblement de terre de 2010, qui a tué plus de 200 000 Haïtiens.

* La destruction du filet social de sécurité en Europe a été dénoncée.

* L’actuel désastre humanitaire en Afrique, résultat de 200 ans d’impérialisme, a été relié à l’intensification de la rivalité entre impérialistes.

* Les attaques racistes massives contre les travailleurs immigrés partout dans le monde ont été dénoncées.

Au fur et à mesure que ces faits ont été dévoilés, les auditeurs dans leurs centaines ont rugi et ont tapé des pieds, criant « luttons contre les déportations racistes, les travailleurs n’ont pas de pays ! » et « le racisme signifie ... nous devons riposter ! L’impérialisme signifie ... nous devons riposter ! »

Malgré les attaques patronales contre la classe ouvrière partout dans le monde, l’oratrice a démontré que les travailleurs ont la volonté de riposter.

* Des milliers de travailleurs, d’enseignants, d’étudiants et d’ouvriers agricoles sont descendus dans les rues lors de la rébellion massive à Oaxaca, au Mexique, en 2006.

* Plus de 6 000 travailleurs immigrés ont fait grève pendant huit mois contre le raciste patronat français cette année.

* Des dizaines de milliers de travailleurs du textile en grève, menés par des ouvrières, ont fermé plus de 700 usines au Bangladesh.

* Les grévistes de Stella D’Oro dans le Bronx se sont battus pendant onze mois, résistant aux attaques policières et aux attaques sexistes des patrons de Stella D’Oro, qui ont cherché à diviser les travailleurs.

Les travailleurs étaient comblés d’émotions, de passion, et de dévouement à la lutte pour un monde communiste au moment où nous avons quitté la séance d’ouverture pour nous réunir en ateliers. Nous y avons débattu de la ligne du Progressive Labor Party et de la manière de la réaliser. (Voir « Notre Lutte », page 2). Les ateliers étaient caractérisés par une lutte intense dans un esprit de camaraderie. Nous avons débattu de chaque aspect de notre ligne, depuis la lutte contre le sexisme au centralisme démocratique, en passant par la nécessité de la dictature du prolétariat.

Ces débats étaient concrétisés dans les rapports sur la pratique actuelle du Parti et ont abouti à des projets concrets qui s’adressent à la manière de continuer et d’améliorer le travail tout en allant de l’avant. De la même façon, la séance plénière de clôture, où l’on a présenté des résolutions pour affirmer de nombreux aspects de notre ligne, a encore engendré une lutte intense mais menée dans un esprit de camaraderie.

Ce caractère du Congrès – où nous reconnaissons que notre unité sur la nécessité d’une révolution communiste comporte encore désaccords sur des aspects particuliers de notre ligne –  dément le mythe anti-communiste, selon lequel les communistes obéissent aveuglément à leurs dirigeants. Seul un Parti communiste fonctionnant selon le centralisme démocratique parvient à cette interaction complexe d’unité et de désaccord.

Les ateliers ont été enrichis énormément par la présence de camarades venus du monde entier. Des membres venus de trois pays africains, de partout dans les Antilles, de l’Amérique du Sud, de l’Amérique Centrale, du Mexique, de la Turquie, de la Grèce, des travailleurs arabes et juifs venus de la Palestine, et venus des Etats-Unis étaient des participants actifs aux ateliers.

Les descriptions faites par ces camarades des conditions cauchemardesques dans lesquelles nos frères et soeurs de la classe ouvrière sont enfoncés par les besoins racistes et fascistes de l’impérialisme mondial a fait comprendre à chaque membre la nécessité d’organiser et construire le PLP.

Leurs descriptions des luttes auxquelles ils sont impliqués et les progrès qu’ils ont enregistrés en recrutant de nouveaux adhérents au Parti dans toutes ces régions du monde ont clairement démontré que nous avons fait un bond modeste mais significatif dans l’effort de construire un Parti qui est véritablement international.

De plus, le leadership a été assumé par un collectif multiracial de jeunes camarades – la prochaine génération de leaders du Parti prenant forme devant nos yeux lors du Congrès. Ils ont travaillé pendant toute une année à préparer cet événement capital. D’une manière collective, ils ont organisé chaque aspect du Congrès, depuis des détails comme la nourriture et l’hébergement jusqu’à des questions pressantes sur notre ligne.

Parlant devant une grande banderole, sur laquelle on pouvait lire « Travailleurs du monde entier, unissons-nous ! » en douze langues, un jeune leader latino, un travailleur des transports en commun, a fait un discours sur l’histoire de la lutte communiste. « Comment les communistes ont-ils construit et développé le mouvement communiste ? a-t-il demandé. Par la lutte de classe ! Qu’est-ce que les communistes ont fait lorsqu’ils ont été confrontés aux attaques mortelles des capitalistes ? Ils se sont endurcis. »

La leçon était claire – au moment où les puissances impérialistes sont en train d’infliger une répression fasciste à la classe ouvrière, tout se tirant mutuellement de plus en plus dans une troisième guerre mondiale, le Parti n’a qu’une option, c’est de s’endurcir et de lutter.

Un autre développement significatif, c’est que le Parti a réalisé son unité sur l’idée du travail au sein des organisations de masse. Cela a été reflété clairement dans le caractère du travail dont on a fait état et dont on a débattu lors des ateliers. Le Congrès a réaffirmé l’histoire, riche en luttes communistes, réalisée par des millions de camarades dédiés, dont les efforts nous ont amenés à ce moment historique.

La séance de clôture s’est terminée dans un accord général sur trois projets immédiats pour le Parti :

* Un leadership international pour le Parti international de la classe ouvrière, organisé en un corps unis.

* Des jeunes leaders issus de « races » et de nationalités différentes représentent l’avenir et ils continueront à se développer avec l’aide et l’expérience des camarades chevronnés, comme préparation à la transmission du leadership à la jeune génération.

* Des Congrès seront tenus tous les cinq ans, en tant que méthode la plus collective pour assurer la croissance d’un Parti communiste à principe, organisé sous le centralisme démocratique.

Le Congrès du Parti nous a rappelé que la domination du capitalisme impérialiste signifie que la classe ouvrière se trouve dans une période de « nuit noire » (voir « Dark Night » sur le site plp.org). La présence de tant de personnes dédiées à et prêtes à la lutte pour le communisme signifie que cette nuit noire prendra fin. Oui, en ce moment la classe capitaliste est forte et le Parti est encore petit. Mais nous nous « endurcirons » et nous avancerons notre ligne communiste dans la lutte de classe, et nous détruirons ce système impérialiste et raciste une fois pour toutes par la révolution communiste !

Que viva, Que viva, Que viva communismo!