Capitalisme + tremblement de terre = meurtre de masse.
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Les capitalistes racistes – surtout ceux des E-U – avides de bénéfices, ayant pillé Haïti depuis 100 ans, ont condamné plus de 200 000 membres de sa classe ouvrière à mourir dans le tremblement de terre qui vient d’avoir lieu. D’une manière tout aussi dégoûtante, ces mêmes patrons, menés par le faux progressiste, Obama, cherchent des avantages militaires et politiques dans le massacre, à travers des efforts d’ « aide » dont on a fait un battage médiatique – une « aide » qui bénéficie beaucoup plus à leur propre classe qu’aux travailleurs.
(Un article d’opinion paru dans le New York Times le 14 janvier a indiqué : « L’argent dont les organisations d’aide privées dépend vient du gouvernement des Etats-Unis, qui a insisté pour qu’une grande proportion de cette aide reviennent dans des poches américaines – un plus grand pourcentage que celui d’aucun autre pays industrialisé ... De nombreux projets ... ne servent pas aux haïtiens appauvris mais les intérêts des gens qui gèrent ces projets ».)
La première vague de tueries est arrivée le 12 janvier, lorsque des maisons ressemblant à des cabanes dans les bidonvilles surpeuplés se sont effondrées sur les travailleurs et leurs familles, dont la plupart sont désespérément pauvres et sans emploi. Des bâtiments publics, construits à bon marché et sans se préoccuper de la sécurité des travailleurs se sont effondrés également. Des dizaines de milliers de morts lentes s’ensuivent, à cause de « goulots d’étranglement » qui empêchent l’effort d’aide « humanitaire » d’Obama, aide qui, en fait, n’est que la vitrine présentable d’une autre invasion de Haïti par Etats-Unis
La classe ouvrière de Haïti : Une armée de travail de réserve surexploitée.
La destruction atroce des taudis de Haïti résulte directement de l’exploitation de la population, presque entièrement composée de noirs, de ce pays par les dirigeants des Etats-Unis et leurs alliés. Cette population, c’est ce que Karl Marx a décrit comme une « armée de travail de réserve ». Le fait de maintenir un groupe de travailleurs sans emploi et/ou extrêmement sous-employés et, lorsqu’ils travaillent, extrêmement sous-payés, aide les capitalistes impérialistes à résister à des augmentations de salaire partout dans leur sphère d’influence. Le racisme des dirigeants des Etats-Unis surexploite les travailleurs noirs, latinos et asiatiques en Afrique, en Amérique Latine et en Asie. Mais leur racisme a atteint des niveaux nouveau en Haïti, un pays qui plombe les salaires pour les patrons des Etats-Unis et alliés encore mieux que l’Afrique ne joue ce rôle pour leur rivaux européens et, récemment, chinois.
Le Progressive Policy Institute rapporte le 1er mai 2008 que « le revenu par habitant en Haïti est de $450 par an. C’est à peine le dixième du chiffre de $4 045 pour l’Amérique Latine et les Antilles, et bien en dessous du moyen de $746 pour l’Afrique noire ... Entre 200 000 et 350 000 personnes dans la population de Haïti de presque neuf millions ont un travail rémunéré permanent ».
La politique des Etats-Unis impose délibérément l’appauvrissement perpétuel et l’urbanisation dans un contexte de chômage énorme aux travailleurs de Haïti. Cela augmente les bénéfices des dirigeants des Etats Unis et est aussi responsable du taux de mortalité énorme parmi les victimes du tremblement de terre. Les gardes-côtes des Etats-Unis et la police fédérale de l’immigration empêchent brutalement les immigrants de Haïti d’accoster, remorquant leurs rafiots en mer et emprisonnant ceux qui parviennent à toucher le sol états-unien.
Les patrons de l’industrie textile des Etats-Unis, avec Bill Clinton, l’« envoyé spécial en Haïti » de l’ONU dans le rôle de leur complice, et appuyé par une loi des Etats-Unis, ont attiré des travailleurs à Port-au-Prince avec des promesses d’emplois dans les ateliers de misère, payés à moins de $2 par jour. Toutes les usines textiles de Haïti (à l’exception d’une seule) – qui représentent 90 pour cent des exportations haïtiennes – se trouvaient à Port-au-Prince. Et les intéressements des Etats-Unis ont détruit ce qui restait de l’économie agricole de Haïti, augmentant la migration de la campagne à la capitale.
« Dans les années 1980 et 1990, sous la pression des institutions internationales de finance et des Etats-Unis, Haïti a aboli les droits de douane qui protégeaient les revenus de ses producteurs de riz, laissant les producteurs locaux incapables de faire face à la concurrence de l’agriculture industrielle des Etats-Unis, largement subventionnée ». (Boston Globe, le 5 mai 2008)
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