Les suites de louragan Katrina ont démasqué le racisme et lhostilité envers les travailleurs qui caractérisent les patrons américains, et le capitalisme et limpérialisme dune manière générale. Des milliers sont peut-être déjà morts à cause de la négligence raciste et du budget de guerre, qui réserve les fonds à larmée, plutôt quà la population. Des centaines de milliers dhabitants de la Nouvelle Orléans, des noirs pour la plupart, ont été abandonnés par les autorités. Maintenant, on évacue les plus de 20 000 personnes qui se sont réfugiées dans le stade de la ville, le Superdome, parce que le toit fuit et lintérieur est inondé. Leau potable et la nourriture y manquent. Avec leffondrement de trois digues, le niveau de leau ne cesse de monter et il faut maintenant évacuer la ville toute entière. Les gens sont désespérés et très en colère.
Il est évident que, lorque lon a donné le premier des ordres dévacuation, le samedi, cela signifiait que ceux qui possédaient des voitures et qui avaient les moyens pouvaient partir aussitôt, ayant le temps de prendre leurs dispositions. Quant aux autres, cétait le système D. Les dirigeants savaient que linfrastructure de la région était dans un état de délabrement avancé, que la Nouvelle Orléans est construite en dessous du niveau de la mer, et quun désastre allait se produire. On avait utilisé largent nécessaire à la réparation de linfrastructure pour financer la guerre impérialiste en Irak. la ville aurait dû utiliser ses bus pour emmener hors de danger ceux qui navaient pas de moyens de transport. Mais nous vivons dans un système capitaliste où lon sacrifie les vies des travailleurs sur lautel des bénéfices racistes!
La Combinaison du Budget de Guerre et de lOuragan Katrina est Mortelle Pour les Travailleurs.Début 2004, alors que le coût de la guerre en Irak monte en flèche, le Président Bush ordonne de dépenser moins de 20 pour cent de ce qui, daprès les responsables du Army Corps of Engineers, était nécessaire à lentretien des infrastructures du Lac Pontchartain, daprès un article paru le 16 février 2004 dans un journal de la Nouvelle Orléans, CityBusiness.
Le 8 juin 2004, Walter Maestri, qui gère les crises pour la paroisse de Jefferson en Louisiane, sest plaint au journal The Times-Picayune que « le Président semble avoir pris largent [affecté à lentretien des digues et barrages] pour financer la sécurité de la patrie et pour la guerre en Irak.»
Les médias et le gouverneur de la Louisiane, Blanco, gémissent au sujet des pillages commis par des gens qui nont aucun autre moyen de se trouver de la nourriture et de leau. 150 000 soldats étant occupés en Irak à assurer les bénéfices pétroliers des patrons américains, il manquait certainement des troupes de la National Guard pour aider dans cette catastrophe. La National Guard de la Louisiane sétait plainte, bien avant larrivée de louragan, de ce que beaucoup des ses véhicules et équipements, nécessaires aux opérations de secours, aient été envoyés en Irak.
Les Travailleurs Ont Besoin de Nourriture et de Logements, Pas de la Loi Martiale Fasciste.Par le passé, cétait la Croix Rouge qui venait en aide aux sinistrés. Aujourdhui, cest la Federal Emergency Agency (FEMA), qui fait partie du dispositif détat policier de lAgence pour la Securité de la Patrie, qui prend le contrôle. On a imposé la loi martiale fasciste dans certains endroits et les opérations de secours ont été suspendues en faveur dopérations destinées à contrôler les masses en colère. Cest une indication de plus de la militarisation de la société civile.
Le Progressive Labor Party exhorte les travailleurs, les étudiants, et leurs alliés de demander lévacuation en lieu sûr des travailleurs de la Nouvelle Orléans. Nous soutenons les efforts visant à venir en aide aux habitants de la Louisiane et du Mississippi. Mais, dans tous les cas, des centaines sont morts, beaucoup dautres vont tomber malades, seront blessés, et mouront. A ces victimes, il faudrait ajouter les dizaines de milliers de morts et de blessés engendrés par la guerre en Irak. Louragan était une catastrophe naturelle, mais ses effets désastreux sont un produit du capitalisme. Nous espérons que ce désastre capitaliste aura pour résultat une prise de conscience de la part de beaucoup, qui sinterrogeront sur lexistence dun système dont le seul but est de dégager des bénéfices pour une poignée de patrons assoiffés de sang.
Bien sûr, ils verseront des larmes de crocodile et essayeront maintenant alors quil est bien tard dapporter des secours à quelques-uns des sinistrés. Ils ont beau mentir et affirmer que « nous sommes tous logés à la même enseigne » et que « nous sommes tous des Américains », ils viennent néanmoins dapporter une fois de plus la preuve que cela nest pas vrai. Le racisme et lexploitation des travailleurs sont partie intégrante de ce système. En temps de crise, ces maux deviennent seulement plus visibles. Nous sommes engagés dans une lutte de vie et de mort avec les patrons. Cest leurs bénéfices ou nos vies.
Nous ne devons pas risquer nos vies à défendre leurs bénéfices, ni en Irak, ni nulle part ailleurs. Nous devons nous consacrer à une lutte visant à les détruire, eux et leur système.
En Amérique Centrale, lOuragan Mitch a provoqué des morts et des maladies et a laissé les gens sans abri. LOuragan Katrina fait de même en Louisiane et au Mississippi. Mais cest le capitalisme qui est le désastre le plus important pour les travailleurs de tous les pays. La longue lutte pour détruire le capitalisme par une révolution communiste et létablissement du pouvoir des travailleurs ne sera pas une partie de plaisir. Mais le capitalisme est le pire des désastres ! La révolution prolétaire est le seul moyen déchapper à cet enfer capitaliste!
Publié par Challenge-Desafio-Le Défi, journal communiste révolutionnaire du
Progressive Labor Party (Parti Progressiste du Travail)