Translated from Challenge, July 15, 2009, page two 

Traduit de Challenge, le 15 juillet 2009, page deux 

La crise en Iran est assombrie par les projets à long terme des Etats-Unis en vue d’une guerre contre la Russie et la Chine. 

Les manifestations de masse contre l’élection récente en Iran ne signale pas l’imminence qu’une contre-révolution contre la règne, vielle de trente ans, des ayatollahs, comme beaucoup dans les médias de masse aux E-U l’ont initialement imaginé. Et, malheureusement pour notre classe, les opposants au président Ahmadinejah manquent le leadership communiste nécessaire au développement d’un mouvement pour le renversement du système capitaliste. Les efforts et le courage de ces opposants – et parfois leurs vies – sont gaspillés dans une lutte sans issue visant à remplacer un groupe d’exploiteurs capitalistes par un autre. 

Craignant une explosion en Iran, les dirigeants des E-U modèrent le battage médiatique à propos d’une « révolution verte » ... 

L’aile « progressiste » des médias aux E-U se sont trompés en prenant l’éclatement de l’agitation à Téhéran pour une « color revolution ». D’une manière erronée, ils l’ont comparé aux résultats électoraux en Europe de l’Est, contraires aux intérêts russes, au début de cette décennie, une campagne en faveur des E-U qui était financée par le milliardaire George Soros par le biais de son Open Society Institute. Comme le magazine The New Yorker écrit avec enthousiasme, « L’Iran semble en voie d’une confrontation entre /.../ les forces prônant une démocratie séculaire et celles d’une théocratie autocratique. » (le 29 juin 2009) 

Ce qui est réellement en jeu, cependant, c’est la division entre des factions parmi les friqués ayatollahs pétroliers, qui ont une vision divergente sur le meilleur moyen d’augmenter les revenus de la classe dirigeante en Iran. L’aile dominante d’Ahmadinejad prône une alliance stratégique avec la Russie et la Chine. Le candidat recalé Moussavi et compagnie se penchent vers un accord avec des sociétés pétrolières occidentales comme Halliburton et Shell, accord qui produirait des revenus plus rapidement. 

La répression brutale d’Ahmadinejad, qui a assassiné au moins 20 personnes, renforce sa faction anti-Etats-Unis et favorable à l’acquisition d’armes nucléaires. Elle exacerbe aussi la rivalité impérialiste mondiale. En réponse, Obama a mis en suspens la « diplomatie » promise envers Téhéran. Avec les forces armées des E-U embourbées dans les guerres pour le pétrole et le gaz en Irak, en Afghanistan et au Pakistan, son gouvernement émet des menaces militaires à long terme contre l’Iran – et contre ses alliés russes et chinois. 

Obama et compagnie marchent sur des oeufs en Iran. Des indications d’une ingérence des E-U, qui rappellent le coup d’état manigancé par la C.I.A. en 1953, pourraient faire éclater une réaction anti-E-U bien pire que celle de 1979. La machine de guerre des E-U manque de moyens pour saisir et occuper l’Iran en ce moment. Par conséquent, des dirigeants des E-U, représentés par la New America Foundation financée par la Rockefeller Foundation, se sont activés à faire publier des articles de tribune libre. Ces articles arguent que l’élection en Iran était légitime. Leur « preuve » cynique, c’est que les forces de répression interne restent loyales envers Ahmadinejad. La politique interne en Iran rend impossible un changement de régime par voie électorale pour Obama, et en même temps l’engagement militaire des E-U ailleurs dans la région exclue une action militaire imminente.

... en même temps que le Pentagone vise Téhéran à long terme. 

Mais ne nous trompons pas. Les E-U ont l’Iran en ligne de mire. Au milieu du tapage autour de l’élection, le ministre de défense, Robert Gates, qui a participé à la rédaction de la Carter Doctrine, et qui ne rate pas une occasion de l’embrasser, a tenu une conférence de presse révélatrice. Le 18 juin 2009, Gates dit « Nous sommes déjà impliqués dans deux conflits majeurs. Et alors, si nous ajoutons un troisième, un quatrième, ou un cinquième? Le journal The New York Times du 22 juin 2009 a clarifié la remarque de Gates, citant des sources anonymes au Pentagone sur « des opérations potentiellement significatives ailleurs /.../ contre l’Iran, la Corée du Nord, ou même la Chine et la Russie. » Le grand stratégiste de l’impérialisme des E-U – et criminel de guerre – Zbigniew Brzezinski résume le point de vue des E-U sur l’Iran : « Je suis pessimiste à court terme et optimiste à long terme ». (New York Times, le 28 juin 2009) Brzezinski part du principe d’une remilitarisation relativement facile des Etats-Unis, dont le rétablissement de la conscription militaire. 

Pour les travailleurs, la conscience communiste reste le chaînon manquant pour une lutte efficace contre les manœuvres guerrières des dirigeants. Les manifestants prolétaires en Iran se trompent en pensant qu’une nouvelle équipe de mollahs fera l’affaire. Les travailleurs aux E-U restent apaisés par leur nouveau président « progressiste ». Ils ne voient pas qu’Obama intensifie l’attaque contre leur gagne-pain afin de maximiser les bénéfices des patrons – et d’imposer un état policier toujours plus exploitant qui mène des guerres toujours plus étendues. Notre Parti doit agir pour desceller les yeux d’une manière internationaliste, à la fois sur la source capitaliste des souffrances des travailleurs et sur la solution communiste révolutionnaire.